Du geste à la lumière_ Sur les traces de Marcelle Ferron.

Le collectif Amalgame est composé des Artistes suivant : Pauline Bernatchez, Danielle Boulet, Margot Bujold, Josée Mainguy, Brigitte Michaud, Suzanne Parent, Francine Rivest, Suzanne Royer, Brigitte Vachon
Marcelle Ferron est une artiste libre, engagée et novatrice, qui a contribué à faire éclater les cadres traditionnels de l’art au Québec. Son passage de la peinture au vitrail témoigne d’une constante volonté d’explorer la matière et la lumière, tout en affirmant une parole artistique féminine forte, dans un milieu encore largement dominé par les hommes.
Marcelle Ferron (1924-2001) est une figure emblématique de l’art moderne au Québec. Peintre et vitrailliste, elle s’est imposée comme une pionnière de l’abstraction et une militante artistique au sein du mouvement automatiste, aux côtés de Paul-Émile Borduas, Jean-Paul Riopelle et d’autres artistes d’avant-garde.
Parcours artistique
Née à Louiseville, elle commence des études en art à l’École des beaux-arts de Québec, mais quitte rapidement cet enseignement qu’elle juge trop rigide. Elle rejoint ensuite le mouvement automatiste fondé par Borduas à Montréal. Ensemble, ils cosignent en 1948 le Refus global, un manifeste radical qui rejette l’autorité de l’Église et de l’État, et appelle à une libération de l’esprit créatif au Québec. Ce geste reste un moment fondateur dans l’histoire culturelle québécoise.
Marcelle Ferron développe un langage artistique abstrait et gestuel, influencé par l’automatisme et l’expressionnisme abstrait. Ses œuvres sont souvent pleines de mouvement, de lumière, de contraste, et marquées par une grande liberté formelle.
Lumière et verre
Dans les années 1960, elle s’intéresse au vitrail, un médium qui lui permet d’explorer la lumière autrement. Elle devient une pionnière dans ce domaine au Québec. Son œuvre la plus connue dans ce registre est sans doute le vitrail de la station de métro Champ-de-Mars à Montréal, réalisé en 1968. C’est l’une des premières œuvres d’art intégrées dans le métro de Montréal, et une des premières à être signée par une femme. Elle a aussi réalisé des vitraux pour des bâtiments publics, notamment à l’Université Laval et à l’Hôpital Sainte-Justine.
Reconnaissance
- En 1983, elle reçoit le prix Paul-Émile-Borduas, la plus haute distinction en arts visuels au Québec.
- En 2000, elle est nommée Grand Officier de l’Ordre national du Québec.
- Son œuvre est exposée dans de nombreuses collections publiques, notamment au Musée d’art contemporain de Montréal et au Musée national des beaux-arts du Québec.
- Carol Poulin en conférence, samedi 14 juin 2025 à 14h30 _ Église de Neuville
- Francine Saillant en exposition, Grande Chapelle Saint-Louis, Paris